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Vent de face sur la fraternité

Salut les copains,

Je ne suis que de très loin l’actualité française, mais l’information que le Front National ait réuni une bonne partie des bulletins aux dernières élections régionales est arrivée jusqu’ici. Il y a eu tant de voix pour ce parti qu’il me semble hautement probable que certains d’entre vous, qui suivez mes aventures, aient glissé dans l’urne un bulletin marqué d’une flamme tricolore. Je n’ai pas arrêté d’y penser sur mon vélo ces derniers jours, ça m’a rendu triste…

Alors qu’ici je rencontre, je donne et reçois des sourires, des regards bienveillants, de la joie et de la bonne humeur, il me semble qu’en France la haine gagne du terrain. Dans mon pays, aux belles valeurs, où les gens ont reçu une éducation, les idées de Madame Le Pen trouvent un écho grandissant.

Comment est-ce possible?

Les médias, parce que c’est leur business, parlent surtout des problèmes et la télévision vous vend de la politique comme elle vous vend du Coca-Cola. Les scores du Front National étant de plus en plus grand, il bénéficie logiquement de plus en plus d’espace publicitaire. En bonne oratrice Madame Le Pen, comme l’Etat Islamique, a bien compris qu’il était plus facile de rassembler les gens par la haine que par la paix, aussi elle trouve facilement son public.

Je ne sais pas s’ils sont nombreux, mais j’aimerais dire à ceux qui me suivent et qui ont voté pour le FN de rapporter leur télé à la déchetterie, de s’acheter des livres de bouddhisme ou de philosophie, d’aller dehors regarder la beauté du monde qui les entoure, d’aller à la rencontre de l’autre sans peurs ni préjugés. Plutôt que d’écouter les discours des politiques et autres publicitaires, allez à la rencontre de Socrate, Bouddha, Jésus ou Mahomet.
Même si les discours de haine voudraient nous faire revenir au temps des croisades, prenez des livres d’histoire et pensez au mal que les hommes se sont faits pendant des siècles. Voyez comme aujourd’hui les moyens de communications nous permettent de connaitre le monde qui nous entoure et ses inégalités. Devons-nous fermer nos frontières parce que la chance nous a fait naître dans un pays aussi beau que nous devrions le garder pour nous? La liberté, l’égalité et la fraternité se limiteraient à des frontières que les hommes ont tracées?

En ces fêtes de Noël rappellons nous d’un message très simple qui depuis 2000 ans a bien du mal à se faire entendre alors qu’il semble logique à tout être humain: « aimez vous les uns les autres ».

Passez de bonnes fêtes de Noël et si vous voulez ressentir la beauté de l’échange que je vis au quotidien, invitez cette famille Marocaine du coin de la rue à partager la galette des rois pour l’Epiphanie. Aérez votre maison de bons sentiments.

Et surtout n’oubliez pas le principal: la télé au recyclage!

Arras Londres

Le Vendredi 3 juillet j’ai lancé le coup d’envoi de ce voyage en partant en TGV pour Arras.
C’est donc comme un prologue que j’ai parcouru à vélo la route de Arras à Calais avec mon ami Julien puis j’ai rejoint le Royaume-Uni en ferry par Douvres Dimanche 5 Juillet.

Lundi 6 Juillet alors que je faisais quelques courses sur le marché de Gillingham, Nigel, un anglais aux origines péruviennes, me questionne sur mon voyage et me voici invité chez lui et sa petite amie Marzena, une immigrée polonaise. Après une douche, un bon repas, une visite des alentours, un autre bon repas et un bon verre de vin chilien, je dors donc chez eux l’esprit léger.

Mardi je prends la route pour Londres avec Nigel et rejoins l’appartement de Agnieszka et Adam, un couple d’ami de Marzena qui habite à seulement 20km de l’aéroport d’Heathrow d’où je m’envole le lendemain pour Rio de Janeiro.

C’est donc avec le très large sourire que m’inspire cette hospitalité et cette générosité que je termine ce prologue.

Partir seul force les belles rencontres.

Mon vélo près de Big Ben
Près de Big Ben