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Costa Verde

De Rio de Janeiro à Sao Paulo, j’ai longé la côte Atlantique. En regardant la carte de loin, je me disais que longer la côte était une bonne idée pour se mettre en jambe sur un terrain plat… En réalité, la Costa Verde, comme on l’appelle ici, est une côte torturée où la montagne se jette dans la mer. Autant dire que j’ai perdu quelques litres de sueur dans les montées et hurlé de joie dans les descentes!
Le soleil n’a pas toujours été au rendez-vous mais j’ai fait de belles rencontres. Ces premiers pas m’ont permis de bien me rendre compte que les brésiliens ne parlent pas plus anglais que les français. J’ai donc du m’adapter en apprenant rapidement quelques rudiments de portugais. C’est ici que j’ai reçu les premiers signes de la grande hospitalité brésilienne avec le fameux « fique à vontade », qu’on traduirait chez nous par « fais comme chez toi ». L’ambiance est détendue dans ce paradis des surfeurs où il fait bon aller de plage en plage pour suivre le soleil et les vagues.

Arrivé à Santos, non loin de São Paulo, j’ai rencontré de nombreuses personnes qui m’ont dit de faire attention. Ne me sentant pas très à mon aise à proximité de la plus grande ville de l’hémisphère Sud, j’ai donc décidé de m’éloigner rapidement en prenant un bus jusqu’à Curitiba dans l’état du Paraná. Le vélo glissé tel quel dans la soute à bagage et voilà un bond de 400km réalisé en toute sécurité dans un bus de nuit.

Un bon début

Depuis maintenant deux semaines j’ai quitté Rio sur mon vélo. Les premiers jours, il était difficile de rencontrer les brésiliens car je ne savais quasiment pas parler portugais à part bonjour et merci. Mais grâce aux personnes que j’ai rencontrées sur la route j’ai pu rapidement progresser en portugais et aujourd’hui je parle à tout le monde dans la rue, sur les aires d’autoroute, sur la plage… Quand c’est une nécessité on arrive à tout faire, le cerveau est une belle machine.

La barrière de la langue étant en partie franchie, les opportunités de rencontre et de partage sont sans limites. Il y a deux semaines j’étais un peu anxieux à l’idée de trouver un refuge pour la nuit, je remettais mon destin entre les mains d’internet qui pouvait me fournir des hébergements chez l’habitant via couchsurfing ou warmshowers. Celà ne me convenait pas trop car le kilométrage du jour était conditionné par l’endroit où je devais arriver. Aujourd’hui grâce à un optimisme sans failles j’ai retrouvé ma liberté. Je sais que ma bicyclette magique me guidera toujours vers le meilleur, il n’existe pas de problèmes sans solutions et mon voyage me prouve que dans le monde d’aujourd’hui qui pourrait sembler égoïste, il existe une belle solidarité qui dépasse les frontières.
La solution est dans la rencontre.
Quand j’ai faim je rencontre une famille en train de faire un barbecue qui m’invite, ou un automobilste en panne qui me sort un sac de bananes… Quand je suis dans une ville à la nuit tombée, je rencontre un cycliste qui propose de m’héberger…
Je voyage ainsi d’une maison à l’autre, à la rencontre des brésiliens, de leur culture et de leur hospitalité. Ce voyage ne me coûte quasiment pas d’argent et me rapporte énormément. Je reçois tant de sourires et d’énergie positive que je n’arrive même pas à avoir une pensée négative!

Grâce à internet, je continue de recevoir du soutien de France et de tout ceux que j’ai croisé sur mon chemin et mon magnifique voyage me semble encore plus beau à la lumière qu’il suscite dans le regard des autres.
Merci pour tous vos soutiens, tous vos sourires et j’espère que vous recevrez un peu de mon énergie positive en retour.

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Quelques photos à suivre prochainement 😉

Pour ceux qui ne peuvent pas patienter vous trouverez des photos à la fin de cet article écrit en portugais par un journaliste que j’ai croisé sur la route: http://www.tribunadeitapoa.com.br/5820/ciclista-aventureiro-frances-que-viaja-pela-america-latina-visita-itapoa

Rio de Janeiro

Depuis 2 semaines j’ai visité les environs de Rio en tant que touriste accompagné de deux de mes amis venus passer des vacances ici. A partir de demain je reprends la route avec l’envie de reprendre ma liberté de voyageur à vélo.
Serais-je perçu différemment au guidon d’un vélo de 50kg qu’à bord d’un bus climatisé?
Le statut de « gringo » dépend-t-il d’une couleur de peau ou d’une façon de voyager?
Réponse dans le prochain épisode!