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Joyeux anniversaire moi

L’autre jour au milieu de nulle part alors que je finissais de monter ma tente une voiture s’arrête, un homme vient me parler et m’invite à venir chez lui lorsque j’arriverai au bout du désert 300km plus loin.

Le lendemain, après une journée de vent de face, alors qu’une tempête de neige arrive, un pick-up s’arrête à ma hauteur et me propose de m’emmener 200km plus loin, au chaud et en 2h. Une chance pareille ça ne s’explique pas!

C’est ainsi que depuis mardi ce n’est pas seulement une journée d’anniversaire que je vis, mais une semaine entière de rencontre et de partage au cœur des argentins de Patagonie.

Vent de Patagonie

Un petit message en passant pour vous dire que je découvre la force des vents du Sud, les terribles vents de Patagonie. J’ai été beaucoup plus rapide que je pensais puisque je ne suis parti que depuis 45 jours environ mais j’ai déjà 2 mois d’avance sur mon planning prévisionnel. Jusqu’à maintenant ça ne représentait pas un problème, mais maintenant que j’arrive plus proche de l’Antarctique l’été n’est pas encore arrivé, les températures sont toujours hivernales.

J’ai pu faire du stop avec mon vélo sur 20km où j’avais un énorme vent de face. Ca n’a pas été trop difficile de trouver un pick-up pour m’embarquer, je pars donc confiant plus au Sud en sachant que si c’est nécessaire je trouverais une solution motorisée pour progresser s’il n’est pas possible de pédaler.

 

Buenos Aires

Après mon passage rapide en Uruguay où je n’ai hélas pas pu rencontrer vraiment les gens (dormir chez eux par exemple…). Je rencontre Miguel de l’autre côté de la frontière en Argentine. Je suis alors initié à la culture locale et mes progrès dans la langue sont énormes. Je déguste un bon asado (sorte de barbecue géant qu’il y a dans toutes les maisons), du bon vin et des bonnes glaces artisanales.

A Buenos Aires, Hugo me reçoit et nous jouons de la musique ensemble, la musique comme une autre langue qui n’a pas besoin de mots est un très bon outil de communication.
En rencontrant Alexis, je goûte mon premier maté, boisson chaude d’herbe infusée (la cherba) de toute la région depuis le Sud du Brésil jusqu’au Sud du continent. Ici c’est toute une cérémonie héritée des indiens où l’on se passe le maté comme un calumet de la paix.

Je me dirige ensuite chez Javier à La Plata où je découvre une magnifique cathédrale gothique et une ville à l’architecture inspirée de la France. Je déguste un petit déjeuner avec les meilleurs croissants au beurre de la ville appelé ici « demi-lune » .

Je pars pour le Sud où les villages s’écartent et la campagne me rappelle la France sauf qu’ici tout est plus grand. La température matinale de 3°C, elle aussi, me rappelle la fraicheur de la campagne française au printemps.

Lorsque je suis tout seul ma nourriture est essentiellement à base de pain, saucisson et fromage. Seule différence avec la maison, le Nutella est remplacé par du « dulce de leche » une pâte à tartiner au caramel et au lait qui fait partie de la culture locale. Un concentré d’énergie idéal pour enchainer les kilomètres à vélo!

J’écris ces quelques lignes depuis Bahia Blanca, dernière grande ville avant de rejoindre la Patagonie.

 

Bye bye Uruguay

En Uruguay je n’ai hélas pas suffisamment appris à parler Espagnol pour bien rencontrer les gens et surtout pour dormir chez eux. Ce qui contrastait beaucoup avec le Brésil où les premières rencontres m’ont permis de rapidement me débrouiller avec la langue et donc d’avoir plus de proximité avec les locaux. Cela dit, j’ai tout de même pu voir que la générosité des Uruguayens est grande malgré une apparente pauvreté. En effet, après Montevideo j’ai rencontré plusieurs personnes qui m’ont donné du fromage, des fruits, des bonbons et surtout des sourires qui m’ont donné beaucoup d’énergie pour faire 150km le dernier jour afin de rejoindre la ville Argentine de Gualeguaychù où un contact warmshowers m’attendait pour ma première nuit dans ce pays!

Je vous ai donc préparé une petite dernière vidéo d’Uruguay ainsi que quelques photos prises dans ce pays qui m’a très fortement rappelé la campagne française. Des champs, des vaches, tout ça en mangeant des baguettes, du fromage et du saucisson, comme à la maison quoi!

 

 

Retour à la solitude en Uruguay

J’ai retrouvé la solitude en Uruguay, du coup je campe au bord des chemins et la police vient me rendre visite… Mais en fait on papote et on fait des photos!
Dans la campagne d’après Montevideo, la générosité des Uruguayens est incroyable, quand j’achète un pot de miel, on remplit mes sacoches de nourriture gratuitement!

Je vous ai fait une petite vidéo à cette occasion 😉

De Chui à Montevideo

A la frontière entre l’Uruguay et le Brésil, je rencontre trois cyclotouristes qui, pour leurs deux semaines de vacances, vont jusqu’à Montevideo, la capitale Uruguayenne. Je décide donc de prendre la route avec eux. Le rythme est plus lent mais ça tombe bien, j’avais besoin d’un peu de repos après mes derniers jours intenses au Brésil.

Nous découvrons donc à plusieurs ce paysage rural et inondé qui prolonge naturellement celui du sud du Brésil. On a une impression d’un plus grande pauvreté, on remarque quelques voitures anciennes mais également en approchant de la capitale de belles berlines allemandes. Le fond de l’air est frais et le vent bien présent mais nous avons le droit à quelques beaux rayons de soleil.

Je croise quelques Uruguayens avec un thermos et une coupe de maté sous le bras, mais hélas en voyageant à 4 la rencontre est plus difficile.

Arrivé à Montevideo, je prépare un gratin Dauphinois dans une auberge de jeunesse avant de quitter mes compagnons d’une semaine d’aventure.

Rio Grande do Sul

Dernier état du Brésil que je traverse, le Rio Grande Do Sul est une terre rurale qui contraste fortement avec le reste du Brésil que j’ai connu jusque là.
Les gens semblent plus frileux à accueillir et il est difficile d’entrer en contact avec les habitants car les propriétés sont fermées par des barrières et les maisons sont loin au bout du chemin. Je rencontre tout de même l’hospitalité pour une nuit dans un poste de police ainsi que chez Paulo, un authentique patriote du Rio Grande do Sul qui me propose spontanément de m’héberger alors que je regardais ma carte dans une rue.

Bien que les terrains soient vastes, les gens semblent plus pauvre ici, les maisons sont majoritairement faites de bois et on a l’impression d’être isolé du monde. On a l’impression que contrairement aux autres états, en particulier Rio de Janeiro et Sao Paulo tout le monde partage la même condition et que les contrastes moins marqués évitent les convoitises et offrent une meilleure sécurité pour le voyageur.

De nombreuses vaches et chevaux pâturent dans des champs inondés, le froid commence à se faire sentir et les nuages se font plus présents.
Les grandes lignes droites bordées de pins me donne l’impression de rouler au Canada, tandis que des forêts d’eucalyptus me transportent l’odorat en Australie.
Je croise la route de nombreux cavaliers aux parfums d’Argentine.

C’est au rythme effréné de 420km en 3 jours que je termine mon aventure Brésilienne après avoir regonflé mes pneus à bloc chez un vélociste.

Santa Catarina et Paraná

Le 2 août, jour de ma fête, je débarque de bus à Curitiba et le Brésil me fait le cadeau de 50km d’autoroute en pente descendante jusqu’à Morretes. Sur la route je croise le sourire de nombreux autres cyclistes, un vrai régal.
C’est alors que je tombe sur une famille en train de faire un barbecue qui m’invite à sa table. Je suis encore un peu hésitant sur le portugais mais nous arrivons à nous comprendre et à discuter tout l’après-midi! Le soir c’est camping sauvage le ventre plein et le sourire aux lèvres.
Je pars ensuite plus loin à Itapoa à la rencontre du filleul du chef de famille du barbecue, journaliste local, il souhaite me rencontré et je me retrouve invité à passer la nuit dans sa famille. Une journée de repos qui fait du bien.
La côte Sud bondée l’été est totalement déserté pendant l’hiver, alors même qu’il fait 30°C et un grand soleil!
Je vais de maison en maison et roule avec le vent dans le dos tantôt sur l’autoroute tantôt sur la plage ou le vent balaye le sable. L’état de Santa Catarina est vraiment calme tous les gens semblent tranquilles et je reçois encore plus de sourires qu’au début.